Coronavirus et immigration: ce qu’il faut savoir

2020 n’aura été une année facile pour personne, encore moins les personnes immigrantes. La pandémie de coronavirus a effectivement jeté un voile d’incertitude sur leur situation au Québec, comme partout ailleurs dans le monde.

Des mesures qui affectent tout le monde…

… et surtout les immigrants. Pensons à la fermeture des frontières et à la rareté des vols en ayant empêché plusieurs à venir au Canada, en plus du strict contrôle à l’arrivée et du risque sanitaire inhérent à tout voyage. Les délais sur le traitement des dossiers d’immigration se font de plus en plus longs et l’actualité à leur sujet, de plus en plus rare. Le travail à la maison des fonctionnaires rend notamment l’impression de copies physiques difficiles, voire impossibles.

Impact sur le travail

Les travailleurs temporaires au permis fermé mis à pied ont souffert plus que les autres, forcés de se trouver rapidement un nouvel emploi en pleine crise économique. En raison des circonstances particulières imposées par le travail à la maison, le MICI a eu de la difficulté à gérer l’explosion de leurs demandes de renouvellement de permis. Les demandes d’immigration temporaire ont été grandement affectées par la situation.

Les mesures exceptionnelles engendrées par la pandémie ont d’ailleurs souligné la rareté de la main-d’oeuvre en région. Le secteur agricole et celui de la santé, qui emploient tous deux beaucoup d’immigrants temporaires ou permanents, ont beaucoup souffert du manque d’employés et de l’inactivité dans certains lieux plus reculés de la province. EN CHSLD, on peut prévoir une augmentation des besoins en raison du vieillissement de la population.

Les personnes immigrantes sont également nombreuses à occuper des rôles de travailleurs essentiels. La crise nous a appris l’importance capitale du travail des commis d’épicerie, des préposés aux bénéficiaires et des concierges, pour n’en nommer que quelques-uns. L’apport des immigrantes à la société québécoise est difficile à ignorer en de telles circonstances.

Impact sur l’éducation

Le ralentissement du traitement des demandes d’immigration pèse sur les épaules des personnes immigrantes, dont les étudiants internationaux qui occupent un pourcentage important des admis au cégep et à l’université chaque année: n’oublions pas que les frais d’inscription plus élevés des étudiants étrangers financent une bonne partie des institutions scolaires.

Leur absence, ou, du moins, leur rareté en période de crise de la COVID, pourraient bien faire tomber certains programmes (notamment ceux de francisation) et contribuer à certaines mises à pied. En fait, avec la nécessité d’offrir des cours en ligne, le visage entier de l’éducation est en train de se transformer. La situation est nouvelle et, du coup, difficile à prévoir.

La région, un paradis migratoire?

Il y a une chose de certaine: alors que le monde entier s’ajuste à la menace pandémique du coronavirus, les régions deviennent de plus en plus intéressantes pour des milliers de candidats. En plus de ralentir la contagion, les grands espaces rendent la vie en confinement plus agréable, avec moins de sacrifices à faire sur sa liberté. Les services de santé y sont rarement congestionnés et l’agriculture de proximité rend les citoyens moins dépendants des grandes chaînes pour s’approvisionner.

Bref, la crise et l’état d’urgence sanitaire ont fait des victimes collatérales chez les personnes immigrantes à cause du stress et de l’instabilité qu’ils engendrent. N’oubliez pas que vous n’êtes pas seul. Si vous ressentez de l’angoisse ou un sentiment de détresse, contactez un organisme d’aide à l’immigration comme Emplois en régions qui pourra vous offrir des pistes et des ressources pour aider votre situation.